Selon l’astronaute, on peut atteindre les plus hauts sommets grâce à une « curiosité éclairée »

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Selon l’astronaute, on peut atteindre les plus hauts sommets grâce à une « curiosité éclairée »
Regardez le monde autour de vous. N’importe quel endroit peut devenir fascinant lorsqu’on le contemple d’assez près. Chris Hadfield se souvient de cette leçon apprise à l’école primaire alors qu’un professeur de sciences avait amené sa classe en excursion dans un champ.

« Chacun de nous a été affecté à un mètre carré de terre, se rappelle Hadfield. Notre travail consistait à identifier tout ce qui existait dans ce mètre carré de Canada. À quoi ressemblait-il? Qu’est-ce qu’il contenait? Nous devions observer toute la vie naturelle, les pierres, la terre, les plantes, les insectes. Ce fut une révélation, même à cette échelle : la complexité de l’écologie et de tous les fondements scientifiques qui y sont associés. »

Hadfield a finalement exploré des champs plus vastes à titre de spécialiste de mission sur la navette spatiale et en tant que premier commandant canadien de la Station spatiale internationale. Il peut tracer une ligne continue à partir de son apprentissage des sciences à l’école jusqu’à sa carrière de pilote au sein des Forces canadiennes et d’astronaute.

Cet apprentissage a été très étendu. À l’école, l’importance d’avoir l’esprit critique est l’une des meilleures leçons transmises par ses professeurs de sciences, de mathématiques et d’autres matières. Elle vaut pour toutes les disciplines.

« J’ai ainsi appris beaucoup au sujet de ce que nous avons plus récemment réuni dans l’acronyme STIM — en fait, j’ai développé une curiosité éclairée du monde et du fonctionnement de tous ses éléments. »

Ces leçons n’étaient pas confinées à la salle de classe. Hadfield a grandi sur une ferme à Milton, en Ontario; ce milieu lui a permis de voir l’application concrète des STIM.

« Sur une ferme, on vous confie une certaine mission technologique à un jeune âge : des travaux de routine, de même que le fonctionnement, la réparation et la responsabilité de la machinerie. Tout cela vous donne une compréhension pratique de la technologie », d’affirmer Hadfield.

Son père était aussi pilote de ligne, et cette profession a exercé une grande influence sur le jeune Hadfield. Durant son adolescence, il est entré chez les cadets de l’Air et a enrichi ses connaissances en sciences, météorologie, aérodynamique et technologie des moteurs. Il est devenu pilote de planeur à 15 ans, et pilote d’avion propulsé à 16 ans grâce à ce programme.
Hadfield s’est joint aux Forces armées canadiennes en 1978. Il a étudié au Collège militaire Royal Roads à Victoria, en Colombie-Britannique, et au Collège militaire royal de Kingston, en Ontario, où il a obtenu son baccalauréat en génie mécanique.

Il a piloté des CF-18 pour le compte du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), a servi comme officier d’échange des forces navales des États-Unis, et a effectué des recherches pour la NASA. En 1992, il est devenu l’un des quatre nouveaux astronautes canadiens sélectionnés dans un bassin de 5 330 candidats.

Les réalisations suivantes sont dignes de mention : Hadfield a été le premier Canadien à avoir manœuvré le Canadarm en orbite, à avoir effectué une sortie et flotté librement dans l’espace, et à avoir commandé un vaisseau spatial.

Les mêmes principes s’appliquent, que l’on voyage dans l’espace ou que l’on examine un mètre carré de terre à l’école, d’après Hadfield. Tout ramène à l’ampleur de son éducation qui lui a ouvert de nouveaux mondes de possibilités.

« J’ai toujours été curieux, a-t-il déclaré. Toutes ces circonstances combinées — le fait d’avoir grandi sur une ferme, la profession de mon père, les cadets de l’Air, mes classes à l’école publique — m’ont donné une éducation riche et complète en STIM. »