Mon histoire STIM : Alyson Schafer

J’ai été élevée dans une maison d’universitaires. Ma mère était enseignante et mon père travaillait à l’Université de Waterloo. L’éducation a toujours été une importante valeur familiale pour moi. Mes deux grand-mères détenaient des diplômes universitaires, un accomplissement rarissime pour les femmes de leur génération. Ce qui était encore plus rare dans les années 1920, c’est que ma grand-mère détenait un diplôme en chimie.
Durant mon enfance, nous avons entendu l’histoire du moment où mes grands-parents se sont rencontrés sur le campus et comment mon grand-père fut attiré par l’intelligence de ma grand-mère. Ils se testaient à des jeux-questionnaires pour voir qui était plus intelligent et ma grand-mère a su prouver qu’elle pouvait sans contredit se mesurer à n’importe quel homme.
Mes grands-parents nous ont offert des cadeaux et des expériences formidables. Des télescopes, des microscopes, des ensembles de fabrication de fusée, des jumelles, des loupes, etc. Je ne sais pas ce que j’aimais plus, examiner mes propres cheveux sous un microscope, ou entendre ma grand-mère, assise à côté de moi, qui parlait passionnément de ce que j’étais en train d’observer.
Pendant que les autres filles faisaient des soirées pyjama, je transformais ma chambre en un laboratoire et je faisais pousser des microorganismes que j’observais tous les jours pour enregistrer les données dans mon journal. En grandissant, j’ai gardé ce goût du savoir et j’ai obtenu un diplôme en sciences à l’Université de Waterloo. Je n’ai jamais poursuivi de carrière en kinésiologie, mais j’ai toujours su que j’avais un esprit scientifique. Cela faisait partie de mon identité.
Les études scientifiques m’ont appris la pensée critique et m’ont donné une compréhension du monde deux outils précieux dont on a recours tous les jours. Quand je lis un journal, des livres ou des articles, je les lis d’un œil critique. Quand je suis dans la nature, je l’observe d’une manière plus attentive. En travaillant avec des gens comme des thérapeutes et des spécialistes de l’éducation, il faut que je connaisse mes sciences sociales. La neurobiologie, la relation entre le corps et l’esprit, les hormones, les interactions médicamenteuses –tous ces sujets exigent une compréhension des sciences.